Projets
- Lors de son essor en France, le judo n’était pas orienté vers la pratique des jeunes. Auréolé du mystère oriental et de l’aura de son efficacité, le judo est alors la méthode de combat à la mode et elle concerne uniquement les adultes et les corps de sécurité de l’époque. Mais progressivement, et par son extension même, la fédération de judo s’intéresse aux adolescents puis aux enfants jeunes. En travaillant sur ces modèles d’enseignement, elle est parvenue à proposer une méthode d’enseignement adaptée aux enfants à partir de quatre ans, méthode appelée « Baby Judo ».
- C’est que le judo est certes une méthode de combat et un grand sport olympique, mais aussi, dans au cœur de sa conception même, une méthode éducative. Très bien adapté pour les enfants, qui apprécient de lutter les uns contre les autres et de pouvoir se rouler au sol, le judo apporte non seulement un défoulement qui apaise les plus turbulents et affermit la confiance des plus timides, mais aussi l’acquisition de qualités fondamentales d’adresse, d’équilibre et de force, et celle, progressive, d’un patrimoine technique très élaboré. Au-delà même de cette dimension, la pratique du judo s’accompagne d’une dimension culturelle forte, liée à sa culture d’origine, japonaise, mais aussi à la personnalité de Jigoro Kano, un éducateur, un homme de haute culture, sensible à la dimension symbolique. Dans un cours de judo, les exercices d’apprentissage sont encadrés de façon formelle, avec les rituels du salut, le respect marqué dû au professeur, aux partenaires, la dimension inspiratrice des tenues blanches.
- Les adolescents trouvent dans le judo une pratique à la fois individuelle et collective, exigeante techniquement et physiquement, qui leur permet aussi de s’éprouver dans des épreuves de compétition bien organisées au niveau national.
Le judo français étant l’un des meilleurs du monde sur le plan de la performance, les jeunes qui rêvent de victoire olympique ou mondiale peuvent être soutenus dans leur ambition jusqu’au meilleur niveau et bénéficier, en cas de réel potentiel, de soutien des institutions du sport, avec la possibilité de rejoindre l’un des établissements aménagés pour permettre la poursuite d’études et la performance sportive. David Douillet a commencé à 11 ans dans un petit club de Neufchâtel en Braye, en Normandie, avec le professeur Jacques Lemaître, et Teddy Riner a commencé à 5 ans au JC Bolivar, à Paris, avec Alain Periot. Par la suite, ces élèves de club ordinaires, aux capacités extraordinaires, sont passés par le système de formation fédéral : Pôles France et INSEP.